Publié dans Editorial

De plus en plus frondeurs !

Publié le mardi, 07 décembre 2021

Critiques, ils le sont ! Intraitables, ils en restent ! Frondeurs, ils persistent de plus en plus ! Nos élus parlementaires de Tsimbazaza, notamment, durcissent encore plus le ton envers les membres de l’Exécutif. Comme il fallait s’y attendre, la tension grimpe d’un autre cran à l’Hémicycle et la séance se transforme en authentique spectacle de pugilat, à distance certainement, entre d’une part les députés, les représentants du peuple (Solombavambahoaka) et membres du Gouvernement, au nom de l’Etat (Fanjakana).
En pleine session ordinaire pour le compte du second semestre de l’année en cours, 2021,  l’Assemblée nationale se réunit en ces temps-ci. Comme le souligne le prescrit du texte fondamental, l’objet principal de la session réside dans l’étude, les débats et l’adoption de la Loi de Finances initiale (LFI) au titre de l’exercice 2022. Mais, à chaque session, mises à part les adoptions des LFI et LFR, il importe également de noter qu’il existe d’autres objets de réunion  figurant normalement à l’ordre du jour entre autres la ratification des traités ou accords entre Madagasikara et des pays  ou organismes tiers, des décrets ou ordonnances pris par le Gouvernement et surtout l’incontournable « face-à- face » députés - membres  du Gouvernement. Valable dans tout régime démocratique qui se respecte, c’est le moment qui intéresse le plus l’opinion et que l’on attend avec un certain fantasme.
Les élus du peuple au Parlement, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, prennent au sérieux parfois trop la séance de face-à-face avec les membres du Gouvernement. A vrai dire, l’échange libre et direct entre le pouvoir législatif et l’Exécutif révèle à plus d’un titre l’état de l’ambiance qui prévaut dans le pays. C’est en quelque sorte le baromètre de l’atmosphère nationale. La tendance générale de ce face-à-face dépend étroitement du climat socio-économique  et politique du pays.
A Tsimbazaza, les députés, toutes sensibilités comprises, ne se privent pas d’interpeler le Gouvernement. Les interventions revêtent souvent un caractère virulent. Les élus de l’Opposition profitent l’occasion offerte sur le plateau d’argent pour tirer à boulets rouges sur le tas.
Le récent face-à-face au CCI d’Ivato a failli tourner en séance de règlement de compte. Les députés à même dans les rangs de la majorité ne se privèrent pas des remarques très virulentes envers certains ministres. Bref, les élus du peuple deviennent de plus en plus critiques sinon frondeurs ! Evidemment, le chef du Gouvernement et chaque ministre tentent, le tout pour le tout, de défendre bec et ongles leurs faits et actes !
D’un côté, on ne peut pas en vouloir aux députés. Ils jouent le jeu des « solombavambahoaka » qui, en réalité, transmettent à qui de droit la tourmente de ces électeurs. Ils dressent souvent des tableaux sombres et attirent l’attention de l’Exécutif pour qu’on agisse sans attendre.
De l’autre, il y a tout de même des limites à observer. Certaines interventions frisent le ridicule. Elles ne cadrent pas parfois dans le contexte qui prévaut. Certains parlementaires ne maitrisent pas tellement la mission qui leur attend. Ils se conduisent en maires des Communes ruraux.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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